Église Saint-Martin

Harfleur

De fondation très ancienne, l’église Saint-Martin profite de l’essor économique du port d’Harfleur. Pour réparer les outrages du temps et des guerres, l’église a connu d’importantes restaurations. Des vitraux contemporains ancrent l’édifice dans notre temps.

Phare du pays de Caux

Attestée dès 1035 lors du legs de Robert 1^er à l’abbesse de Montivilliers, l’église Saint- Martin connaît plusieurs phases de construction et de reconstruction, notamment à la fin du 14^e siècle et du 15^e siècle en raison de la guerre de Cent Ans. Caractéristique du style gothique, sa tour clocher en pierre de la fin du 15^e siècle, haute de 83 m, est surnommée le phare du pays de Caux au 19^e. Le portail occidental, modifié en 1630, affiche un style baroque avec ses colonnes cannelées, jumelées et baguées. Il porte les blasons armoriés de Louis XIII, propriétaire de la ville d’Harfleur, Louise de L’Hospital, abbesse de l’abbaye de Montivilliers, et Richelieu, gouverneur du Havre et capitaine de la ville.

Des vestiges remarquables à l'intérieur de l'église

L’intérieur de l’église conserve des pierres tombales médiévales et de la Renaissance ainsi qu’un graffiti mural du 14^e siècle représentant la ville fortifiée vue depuis le port.

L'église Saint-Martin d'Harfleur en images

Église Saint-Martin, Harfleur
© Jacques Basile

Nef de l'église Saint-Martin, Harfleur
© Jacques Basile

Clocher de l'église Saint-Martin, Harfleur
© Jacques Basile

Vitraux de l'église Saint-Martin, Harfleur
© Jacques Basile

Pierre et couleurs

Plusieurs phases de restauration ont permis de révéler les plus beaux éléments de l’édifice, classé monument historique depuis 1840 mais dont les vitraux et certaines parties furent détruits lors des deux guerres mondiales. S’il subsiste des traces de l’église de la fin du 14^e siècle, comme le chevet plat et les piliers ronds au centre, le portail du transept nord datant du 15^e siècle est le joyau de l’église Saint-Martin. Avec sa voûte d’ogive, ses traces de polychromie et ses nombreuses sculptures, il avait été aménagé en chapelle pour permettre aux lépreux et pestiférés de suivre les offices et sacrements depuis l’extérieur de l’édifice : au-dessus d’un banc en pierre, une ouverture fermée par une grille était percée dans le mur.

Des vitraux sur le thème du partage

La rénovation de l’église s’achève en 2012 avec la conception, par le peintre Bernard Piffaretti, de quinze verrières sur le thème du partage, en référence à la vie de saint Martin. Les 280 m² de vitraux marquent l’aboutissement d’une création novatrice, tant dans la matière picturale que dans la technique du verre jamais utilisée à cette échelle.