Sur 17 ha, les Jardins suspendus sont à la fois un écrin pour la nature et la culture au Havre. Ce point de vue admirable sur la mer, le port et la ville en fait l’un des sites les plus visités du Havre.
Une mutation réussie
Au 19e siècle, Le Havre est défendu par une ligne de forts militaires dont celui de Sainte-Adresse. Peu sollicité et rapidement obsolète, il est désaffecté en 1979 puis racheté en 2000 par la Ville du Havre qui confie en 2005 sa réhabilitation à l’équipe de l’architecte-paysagiste Samuel Craquelin, de l’architecte Olivier Bressac et du botaniste Jean-Pierre Demoly. Inaugurés en 2008, les Jardins suspendus valorisent l’architecture du fort.
Le saviez-vous ?
Le tertre de la poudrière abrite une chapelle décorée durant la deuxième guerre mondiale et constitue l’un des points culminants du pays de Caux.

Sur la trace des botanistes-explorateurs
En lien avec les thèmes du voyage et de la botanique, la promenade haute des Jardins suspendus rendent hommage aux botanistes-explorateurs partis du Havre aux 18e et 19e siècles et qui, par leurs observations et l’importation de graines et de plantes, enrichirent la botanique : Pierre d’Incarville (Chine), Jacques-Julien Houtou de la Billardière (Australie et Nouvelle-Calédonie) ou Nicolas Baudin (Terres australes). Installés aux quatre bastions du fort, les jardins explorent des paysages thématiques : flores d’Amérique du Nord, d’Asie Orientale, des Terres Australes et jardin dédié aux explorateurs contemporains.
Référence historique
Le nom des Jardins suspendus fait référence à l’aménagement en terrasses du site et aux mythiques jardins suspendus de Babylone, l’une des sept merveilles du monde.
Une diversité récompensée
Avec plus de 4 000 variétés différentes, les Jardins suspendus font partie de la trentaine de Jardins botaniques de France et des pays francophones. Outre les serres de collections aménagées et paysagées (plantes à ressources, carnivores, bégonias, orchidées, plantes des forêts tropicales, des îles atlantiques, du désert…), le site héberge des serres de production, un jardin d’essais, un jardin des senteurs, un programme d’ateliers et d’animations culturelles comme le festival de musiques Les Nuits Suspendues, des œuvres d’art. À l’extérieur des remparts se trouvent un sous-bois, une roseraie, un labyrinthe et le jardin Cayeux dédié aux hydrangéas.
Dates clés
- 2014 : label Jardins remarquables
- 2017 : label Jardins botaniques de France et des pays francophones
Les Jardins suspendus en images

Serres des Jardins suspendus
© Laurent Bréard
Vue aérienne des Jardins suspendus
© Philippe Bréard
Serres et Alvéole 13 des Jardins suspendus
© Laurent Bréard
Vue des Jardins suspendus sur la ville basse
© Laurent Lachèvre
Serres des Jardins suspendus
© Laurent Bréard
Le Temps suspendu de Chevalvert, Le Havre
© Philippe Bréard
Sisyphus casemate d’Henrique Oliveira, Le Havre
© Philippe BréardLieu de culture
Les Jardins suspendus hébergent deux œuvres réalisées dans la cadre d’Un été au Havre : Sisyphus Casemate d’Henrique Oliveira et Le Temps suspendus, installation interactive de Chevalvert.
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