La pointe de Caux couvre l’essentiel de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole dont elle renforce la cohérence géographique et historique. 42 % de la Communauté urbaine sont occupés par des surfaces agricoles.

Entre terre et mer
La pointe de Caux constitue l’extrémité ouest du pays de Caux. Le plateau crayeux est creusé de légères dépressions qui abritent une végétation parfois abondante, principalement des boisements. Il est entaillé par les vallées affluentes de la Seine et celles qui s’ouvrent vers la Manche. La pointe de Caux se distingue du pays de Caux par ses paysages où de multiples structures végétales indiquent autant d’implantations humaines diffuses dans la plaine agricole. À côté de hameaux et villages de taille modeste, on trouve des bourgs ruraux aux centres et au patrimoine bâti préservés, comme Gonneville-la-Mallet, Criquetot-l'Esneval ou Saint-Romain-de-Colbosc.
Historiquement agricole
Entre -120 et -50 avant notre ère, la pointe de Caux comptait environ 500 exploitations, soit 5 000 à 10 000 habitants.

Une implantation humaine très ancienne
Dès le 3e siècle avant notre ère, le développement des techniques agricoles renforce l’occupation du plateau cauchois, où l’habitat en enclos devient la règle. Le peuple des Calètes y cultive lin et céréales avec des machines agricoles comme la charrue sur roues. Les talus cauchois permettaient de cultiver les céréales dans des champs ouverts, de protéger du vent l’habitat, les vergers, les prairies, et de limiter l’écoulement pluvial. Leurs vestiges forment aujourd’hui des haies ou des bosquets. Le paysage actuel d’openfield perpétue la tradition d’espaces agricoles de monoculture et de prairies pour l’élevage. Attestés au 16e siècle, les clos-masures, modèle typique de fermes à talus plantés, forment des îlots habités qui ponctuent le paysage ouvert du pays de Caux.
« Une barrière d’herbage, un bout de sentier ouvrent une brèche dans l’un des fossés ; se découvre alors une vaste plaine barrée, de place en place, par des rangées d’arbres plantés au carré. Le regard se brise sur ces hautes murailles de verdure qui lui dérobent l’habitat. C’est l’arrière-belle saison de la fin août : un soleil humide baigne ce pays où il semble que l’homme se refuse. L’air est vif, je me sens étrangement libre. »
Bernard Alexandre, Le Horsain, vivre et survivre en pays de Caux, 1988
À découvrir aussi
-
Valleuse de Cauville © Jacques Refuveille Valleuses
Rompant le défilé des falaises de la côte d’Albâtre, les valleuses habitées ou sauvages forment de…
-
Falaises d'Étretat © Grain Photographique / Michael Pierre-Louis Falaises du pays de Caux
Les falaises bordent les limites du plateau de Caux avec la mer et l’estuaire de la Seine. Celles…
-
Estuaire de la Seine © Sébastien Lestrelin Réserve Naturelle de l’Estuaire de la Seine
L’estuaire de la Seine fait partie des trois plus grands estuaires de France avec la Loire et la…
-
Réserve Naturelle de l'Estuaire de la Seine - Pont de Normandie © Philippe Bréard Estuaire de la Seine
Au Havre, la Seine achève sa course méandreuse vers la mer. Le paysage maritime de l’estuaire offre…