Sur les vestiges de l’église du 12e siècle détruite à la Libération, le nouvel édifice religieux allie briques, galets et béton pour une esthétique originale remarquable.
Un choix audacieux
Au début du 12ᵉ siècle, Guillaume Malet de Graville fait don de l’église Saint-Valery aux religieux du prieuré de Graville. Le 10 septembre 1944, le village de Fontaine-la-Mallet est détruit à 99 % lors de l’opération Astonia destinée à libérer Le Havre. Placée sous l’égide du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, la reconstruction du bourg est mise en œuvre par des architectes qui participent, en parallèle, au chantier du centre-ville du Havre. L’église est confiée à l’architecte Serge Zoppi. La première pierre ayant été posée le 25 octobre 1954, l’église qui se signale par sa flèche de béton en épis de blé de 31 m de haut est achevée en 1957
Le saviez-vous ?
Saint Valery est le moine Walaric qui aurait célébré des baptêmes au nord du village, près d’une source. Il fut surnommé l’évangélisateur des falaises pour avoir été le premier missionnaire du littoral de la Manche, au 7e siècle.
Tradition et modernité
L’église possède une nef à volume unique précédée d’un porche avec un clocher sur le côté. L’édifice est traditionnel par sa forme et son style régionaliste : le parement extérieur est constitué de matériaux du pays de Caux (briques et galets) tandis que le dessin de la flèche en épis de blé rappelle les productions agricoles locales. En revanche, l’emploi du béton armé permet la déclinaison d’une esthétique moderne dont le clocher offre un exemple remarquable avec sa dentelle ajourée. Depuis le 26 novembre 2001, l’église ainsi que son presbytère, l’escalier, les murs de terrasse et d’enclos sont inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Un ambiance traditionnelle
À l’intérieur, l’ambiance est traditionnelle : deux roues de charrettes servant de lustres ; lutrin du 15e siècle ; porte du tabernacle de l’ancienne église ; trois belles statues en bois représentant saint Valery, une Vierge à l’enfant et saint Blaise.
L'église Saint-Valery en images
Le saviez-vous ?
Les échafaudages enlevés trop tôt ont empêché la pose du coq traditionnel, finalement installé vingt ans plus tard grâce à la générosité d’un habitant.
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