Le phare de la Poterie, ou phare d’Antifer, est l’un des 150 phares de France et l’un des trois phares de Seine-Maritime avec ceux du cap de la Hève et d’Ailly.
Un cap à signaler
En 1890, la Commission des phares décide de la construction du phare d’Antifer afin de faciliter l’accès au port du Havre et de signaler le cap éponyme. En 1894, la tour en pierre de taille haute de 22,20 mètres abrite alors une énorme optique de type hyper-radiante qui sera électrifiée en 1926, pour une portée du feu de 31 miles (50 km). Dernier phare construit sur la côte cauchoise, le phare d’Antifer est occupé par l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale et entièrement détruit lors de l’avancée des Alliés en septembre 1944.
Le phare de la Poterie en images
Unique en France
En 1894, l’optique hyper-radiante aujourd’hui remplacée équipait seulement dix phares dans le monde dont un seul en France, celui d’Antifer.
Des feux et des hommes
L’actuel phare d’Antifer et ses logements de gardien sont construits entre 1949 et 1955 par l’architecte Jean Michalon. L’architecte parisien s’est illustré pendant la reconstruction de villes comme Périers ou Lessay dans la Manche. Le bâtiment utilise une technique en béton armé avec un rez-de-chaussée en pierre de taille calcaire. Pour les trois gardiens qui se relayaient, trois logements sont implantés en contre-bas, à l’abri des vents dominants. Le phare d’Antifer étant aujourd’hui automatisé et commandé depuis Le Havre, les habitations ne sont plus occupés.
Pallier l'érosion
Afin de mettre le nouveau bâtiment à l’abri du recul de la falaise, la tour est bâtie à 30 m du premier phare en direction sud-est.
Une position privilégiée
La tour octogonale de 37,90 m de haut (170 marches) culmine à 140 m au-dessus du niveau de la mer, ce qui en fait le plus haut phare d’Europe. Depuis son sommet, on observe le terminal pétrolier, les vestiges du mur de l’Atlantique, le site de l’opération Biting, le haut de la valleuse sauvage du Fourquet, le futur site d’implantation des éoliennes en mer, le paysage rural typique du plateau du pays de Caux. Dans le cadre du projet « Grand site », le phare d’Antifer sera protégé pour permettre une fréquentation touristique vertueuse.
Une biodiversité riche
1600 espèces végétales et animales ont été recensées sur la commune de la Poterie Cap d’Antifer.
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