Conçue par l’architecte havrais Henri Colboc, grand prix de Rome, l’église Saint-Michel s’intègre au plan d’ensemble d’Auguste Perret tout en affirmant son style propre, éloigné du Classicisme structurel.
Un parti pris béton
Détruite en 1944, l’église Saint-Michel du Havre est reconstruite par la Société coopérative de reconstruction immobilière des églises et édifices religieux sinistrés qui, en 1951, retient Henri Colboc comme architecte. Le projet évolue au gré des sept années de conception. À l’arrivée, une structure très franche en béton armé s’impose. Le chantier initié en 1960 s’achève en 1964 : l’un des derniers édifices de la Reconstruction est aussi une réussite de l’architecture religieuse en béton ouverte à l’espace et à la lumière.
L'architecture
La structure de l’église Saint-Michel est basée sur le principe du voile plié et du porte-à-faux, selon des principes architecturaux utilisés par Henri Colboc depuis 1937.
L'église Saint-Michel en images
Une architecture symbolique
Surélevée par rapport à la place qui l’accueille et située à la limite du périmètre de la reconstruction, l’église Saint-Michel offre une allure brute et massive, ses matériaux contribuant à l’unité souhaitée avec le reste de la trame Perret. De 40 m de côté, l’église haute de 21 m présente une toiture en V symbolisant la Bible ouverte. En avant de la façade sud, le campanile s’élève à 42 m tel un cierge.
Les cloches
Le clocher est constitué d’éléments de béton moulé préfabriqués sur place, empilés les uns sur les autres, et liés entre eux par du béton armé. Les cloches de l’ancienne église ont été refondues pour le nouveau clocher.
Tout en légèreté et en lumière
L’église Saint-Michel joue le contraste entre sa sobre silhouette et son raffinement intérieur. Son architecture met en valeur les grands vitraux abstraits de Jacqueline Archepel-Lelièvre, hauts de 4 m et qui, entre les murs et la toiture, ceinturent la partie haute de l’église : le toit semble flotter. Cette légèreté est accentuée à l’intérieur de l’église par l’effet de lumière et la sensation d’espace très sensible : seuls 8 piliers soutiennent la toiture nervurée de la vaste nef pouvant accueillir 1 000 fidèles.
La tapisserie murale
Installée derrière l’autel en 1976, la tapisserie murale de 11 m de haut intitulée Joie Pascale a été brodée à partir d’un carton dessiné par l’artiste peintre Geneviève Salles.
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