L’église Notre-Dame de l’Assomption dépendait de la puissante abbaye bénédictine de Fécamp, ce qui explique ses dimensions imposantes et son architecture soignée. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1840.
Née d’une légende
Selon la légende, Olive, une femme qui lavait son linge à la source d’eau située sur la plage, voit cette dernière soudain envahie de Vikings. Elle promet de bâtir une église si Dieu la sauve. Une tempête horrible rejeta les barques des envahisseurs et Olive tint sa promesse... La localisation excentrée de l’église révèle que le village de pêcheurs se situait alors à l’abri dans la valleuse.
Double identité, romane et gothique
L’église romane primitive est sans doute commencée au début du 11e siècle puis complétée, à partir du milieu du 12e siècle, dans le style gothique alors à l’honneur. Ainsi, la façade avec son mur écran très caractéristique, le portail au décor géométrique et les six premières travées de la nef avec ses piles massives et ses arcs en plein cintre sont de style roman tandis que la tour lanterne, les dernières travées de la nef, les bas-côtés et le chœur sont de style gothique. Le chevet et le tympan de la façade datent quant à eux du 19e siècle.
L'église Notre-Dame de l’Assomption en images
Curiosités sans détour
L’église Notre-Dame de l’Assomption recèle des curiosités comme le puits de la grande nef (certainement d’origine) ou encore les vitraux du 19e siècle. Réalisées après souscription en 1862 par Lusson, maître-verrier parisien, les verrières représentent quelques personnalités locales telles que l’abbé Cochet, archéologue sanvicais dont les fouilles à Étretat révélèrent des vestiges romains. On remarque également un tableau de la Vierge offert par Napoléon III et Eugénie de passage à Étretat, et un orgue Cavaillé-Coll classé au titre des monuments historiques en 1993. Le cimetière abrite des tombes de soldats et aviateurs du Commonwealth morts durant les deux guerres mondiales. De là, on peut aussi admirer de pittoresques modillons romans grimaçants le long du chevet de l’église.
Du pied de l’autel, quand le prêtre se tourne et que le portail est ouvert, il peut apercevoir, d’un coup d’œil, le village avec ses bateaux et ses chaumières, puis les aiguilles, les portes baignées par la mer, et les belles falaises découpées en flèche, en festons, en tourelles et en contreforts.
Abbé Cochet, Les églises de l’arrondissement du Havre, 1846
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