Patrimoine naturel et agricole

Lézarde

Saint-Martin-du-Bec, Notre-Dame-du-Bec, Rolleville, Épouville, Montivilliers, Harfleur

Dotée de deux affluents, la Rouelles et le Saint-Laurent, et d’un important dénivelé, la Lézarde fut un facteur économique fondamental du Moyen-Âge au 20e siècle avant de devenir un espace naturel préservé.

Une sacrée descente

Longue de 14,5 km, la Lézarde prend sa source au château du Bec-Crespin, à Saint-Martin-du-Bec. Jusqu’à la fin du19e siècle, elle se jetait naturellement dans la Seine après plusieurs méandres. Son fort dénivelé de 44 m a favorisé l’implantation de moulins dès le Moyen-Âge. Au 19e siècle, son potentiel est utilisé pour l’industrie puis, au 20e siècle, pour la fourniture d’électricité.

Le saviez-vous ?

On trouve le long de la Lézarde des traces d’implantation humaine paléolithiques et néolithiques.

Cours de la Lézarde à Harfleur
Cours de la Lézarde à Harfleur © Jacques Basile

Une voie navigable stratégique

Au Moyen-Âge, la Lézarde contribua au rayonnement économique de l’abbaye de Montivilliers en générant de nombreuses activités. Beaucoup plus large qu’aujourd’hui, la Lézarde était alors navigable. Des navires chargeaient des marchandises produites à Montivilliers – où existait un chantier naval de bateaux de rivière - et les déchargeaient à Harfleur pour qu’elles y soient embarquées sur de gros navires en partance vers les grands ports nord européens et italiens. Le canal Vauban, creusé de 1667 et 1699 (rebouché entre 1913 et 1951), la prolongeait jusqu’à la mer. Elle se jette aujourd’hui perpendiculairement dans le canal de Tancarville mis en service en 1887.

Le saviez-vous ?

Des portes d’écluses installées, à l’époque médiévale, à Harfleur sont utilisées à plusieurs reprises pour provoquer des inondations afin de couper la route à l’ennemi : en 1415, contre Henry V d’Angleterre ; en 1870, contre les Prussiens ; dès 1942, par les Allemands pour fermer la route du Colmoulins aux Alliés.

Sous protection

À la fin des années 1950, les ballastières creusées le long de son cours pour l’extraction de granulats ont un impact environnemental sur les milieux et augmentent le risque de crues. Approuvé en 2013, le Plan de prévention des risques inondation du bassin versant de la Lézarde a été élaboré par la préfecture de Seine-Maritime. Aujourd’hui, espace naturel préservé depuis sa source jusqu’à son entrée dans Épouville, la rivière est classée zone de pêche catégories 1 (truite fario et truite arc-en-ciel) et 2 (sur l’étang de la Payennière à Montivilliers : brochets, gardons, carpes, brèmes). Ses zones humides accueillent bœufs écossais, flore et faune sauvages. Des chemins de randonnée la longent entre Harfleur et Rolleville.

La Lézarde en images

Source de la Lézarde à Saint-Martin-du-Bec
© Philippe Bréard
Cours de la Lézarde à Harfleur
© Jacques Basile
Cours de la Lézarde à Rolleville
© Grain Photographique / Michael Pierre-Louis
Cours de la Lézarde à Harfleur
© Jacques Basile

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Source de la Lézarde